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douleurs aux épaules be athletik

Pourquoi a-t-on de plus en plus mal aux épaules ?

By | santé & bien-être | No Comments

Les douleurs aux épaules sont, avec les douleurs de dos, un mal typiquement dû à notre mode de vie sédentaire. Nous avons toutes et tous une manière différente de représenter cette douleur : «je sens comme un coup de poignard dans le bras », « j’arrive plus à lever mon bras », « dès que je porte quelque chose j’ai mal » ; pour autant elle reste dans tous les cas très invalidante.

Que ce soit dans la vie courante, ou dans l’activité sportive, les douleurs aux épaules sont parmi les plus handicapantes, et ce pour deux raisons principales :

  • les épaules sont sollicitées dans presque tous nos geste quotidiens, y compris pendant notre sommeil
  • une douleur à l’épaule se diffuse presque toujours en direction des cervicales et/ou des bras

Je vous propose de découvrir aujourd’hui pourquoi nos épaules nous font mal.

Mécanique de l’épaule

La mécanique de l’épaule est complexe et engage un grand nombre d’articulations et de muscles. Pour la décrire simplement, au niveau articulaire, entre la glène (omoplate) et la tête humérale, cela ressemble à une surface articulaire ronde sur une plate, qui bouge dans un cône de circumduction de 360 degrés.

Autre fait à noter, l’épaule est la seule articulation du corps à être en suspension. Le muscle sus-épineux a la charge de cette mission et toute tension à son niveau entrainera des conséquences dans la bonne fonction de l’épaule.

La posture, un équilibre instable

Au moment de notre naissance, nous activons naturellement nos muscles antérieurs (muscles de devant) pour nous placer en position fœtale. Puis, au fur et à mesure que nous grandissons, notre recherche de verticalité et de découverte du monde va nous pousser à activer notre musculature postérieure (muscles de derrière). Un ratio d’utilisation des muscles pour 2/3 antérieur et 1/3 postérieur se met alors en place pour garantir une posture et des mouvements équilibrés.

Pourtant cet équilibre est fragile. Pendant nos phases de croissance les os, qui ont une vitesse de développement plus grande que le système musculaire augmentent les contraintes en faveur des zones antérieures. Nous nous « enroulons » alors naturellement vers l’avant. Rappelez-vous les fameux « tiens-toi droit » ou « sors-tes épaules » que nos parents nous rabâchaient pendant l’adolescence !

Plus encore que la croissance, ce sont nos activités quotidiennes qui conditionnent cette posture « enroulée ». S’il fut une époque, celle des chasseurs cueilleurs, où nous étions toujours en mouvement, il faut bien avouer que nous passons aujourd’hui la plupart de notre temps assis (taper à l’ordinateur, utiliser son smartphone, manger, conduire …). Un phénomène qui s’accentue sans cesse et commence de plus en plus tôt.

Ainsi, ce changement de posture naturel et dû à la gravité, qui commence normalement vers nos 40 ans, se met désormais en place dès l’enfance durant les longues journées d’école.

Sédentarité, posture et douleurs aux épaules

Le problème principal d’une position antérieure répétitive est que notre cerveau finit par ne plus considérer d’autres types de mouvement. Il laisse alors les tissus se rétracter et réduire nos amplitudes articulaires entrainant un enroulement encore plus marqué. Un véritable cercle vicieux.

Mais que se passe-t-il concrètement quand les tissus se rétractent ? L’omoplate, par compensation, va « monter », et cette ascension marque le début de tous nos maux puisqu’elle va enclencher une compression du muscle sus épineux (1) et de son paquet vasculo nerveux. C’est à ce moment-là qu’apparaissent les projections douloureuses dans le bras, au niveau de la gouttière du biceps, dans le coude, ou même le poignet …

Une fatalité ?

A la lecture de cet article on pourrait presque se dire que les douleurs d’épaules sont inévitables, que tout n’est qu’une question de temps. Pourtant il est possible d’agir en amont, pour peu que l’on en prenne le temps. De même, si vous êtes blessé(e), sachez qu’une guérison sans intervention chirurgicale est dans la plupart des cas possible.

L’épaule est un de mes sujets favoris. J’ai eu l’occasion d’en soigner un grand nombre durant ma carrière, en tant que kiné, ou à Be Athletik.

Aujourd’hui je vous partage mes recommandations, issues de ces années d’expérience. Celles-ci sont valables tant en préventif qu’en curatif. Vous pourrez les aborder avec votre coach sportif/préparateur physique/kiné/ostéo :

  • Rééquilibrer la posture
  • Relâcher le système tissulaire antérieur
  • Décontracturer le système postérieur
  • Redonner des possibilités de glissement à l’omoplate
  • Activer la motricité de l’omoplate dans une position de stabilité
  • Augmenter progressivement les bras de leviers et les capacités du système musculaire
  • Augmenter la motricité et la vitesse de réalisation

En espérant avoir pu vous éclairer sur ce phénomène très courant… je suis à votre disposition pour toutes questions en commentaire 😊

Références :

  1. Subacromial Impingement Syndrome: The Effect of Changing Posture on Shoulder Range of Movement Jeremy S. Lewis, PT, PhD1 Christine Wright, BSc (Hons) 2 Ann Green, MSc
Douleurs au golf, le dos

Douleurs au golf : “Mon golf m’a cassé le dos !”

By | Golf | No Comments

Les douleurs les plus fréquentes au golf sont les douleurs de dos, de coude, d’épaule, de poignet et de cheville. Chez les amateurs, parmi les douleurs de dos, les lombalgies ont le palmarès avec 53.2% chez l’homme et 44.6% chez la femme (1)

Pour autant, selon le site Lombalgie 90% des lombalgies guérissent sans avoir recours à un médecin. Un chiffre qui invite à réfléchir sur les actions que nous pouvons mettre en place au quotidien.

Mon golf m’a cassé le dos !

Tous les lundis ou presque je reçois l’appel d’un golfeur qui se plaint de s’être « cassé le dos au golf ce w-e » et à qui on a recommandé de venir me voir. Dans la majorité des cas une session suffit à débloquer la situation pour que le golfeur puisse repartir sans douleurs.

Le hic, c’est que bien que je sois toujours heureux de pouvoir aider quelqu’un à « se débloquer », ou à se séparer de douleurs il n’en reste pas moins que la meilleure action reste la prévention. Étudions cela ensemble.

Les quatre zones de la colonne vertébrale

Analysons rapidement la situation, nous, golfeurs/ses et êtres humains d’une manière générale, avons tous une colonne vertébrale. Selon Michael Boyle, coach sportif de renommée internationale, celle-ci se divise en quatre zones principales, dont les rôles sont répartis ainsi :

  • Les lombaires, une zone de stabilité, avec très peu de capacités de rotation. Elles sont ici pour donner de la puissance.
  • Le thorax, une zone de rotation, qui va créer notre plan de swing.
  • Les cervicales basses, une zone de stabilité, qui stabilise donc notre tête.
  • Les cervicales hautes, une zone de rotation. Elle permet la rotation de la tête et donc le maintien des yeux sur la balle.

Qu’est-ce que la rotation ?

La rotation peut être définie comme une amplitude de mouvement. Elle doit être maintenue à son maximum dans les zones du corps qui lui sont dédiées : le thorax, les cervicales hautes. Cette rotation a un rôle majeur dans la réalisation de votre swing et sa perte créée des fautes telles que :

  • La perte de posture (se redresser au sommet du backswing)
  • Le désarmement des poignets
  • La perte des angles au retour
  • Le sway
  • La perte de distance
  • Et le slide

Autrement dit, les pertes de rotation amènent à la plupart de nos fautes.

Rassurez-vous la perte de rotation est un problème qui concerne tous les golfeurs/ses que je rencontre, sans exception. Et cela s’explique par une raison très simple : nous ne l’entretenons presque jamais au quotidien.

Sauf accident, la blessure n’arrive jamais par hasard

Réfléchissez à vos actions de tous les jours. Vous êtes assis(e) la plupart du temps à exécuter des activités qui se trouvent DEVANT vous (ordi, TV, conduite …). Votre corps, à force de ne pas utiliser cette rotation va finir par se rétracter, et réduire votre amplitude rotatoire.

Lorsque vous arrivez au golf après un petit échauffement (ou pas) vous allez sur le trou no.1 et prenez votre drive. Vous tapez votre balle avec toute votre force et précision possibles et des rotations maximales qui ne sont plus disponibles !

L’objectif de votre cerveau est d’amener votre balle le plus près possible de votre objectif. Il demande alors à vos cervicales basses et à vos lombaires de prendre le relais.

Une fois ça passe, le plus souvent les muscles se mettent en protection et spasment pour éviter de vraies blessures. Mais au bout de plusieurs trous et la fatigue aidant, une ligne rouge peut-être franchie. Des douleurs bien connues comme le lumbago ou la hernie (le disque lombaire est essoré en rotation) peuvent apparaitre.

Que faire contre les douleurs de dos au golf ?

Vous échauffer ! S’échauffer est un excellent moyen de prévenir les douleurs au golf. Nous reviendrons d’ailleurs très prochainement avec un échauffement spécifique golf.

Faire des exercices quotidiens à base de rotations douces adaptées à la pratique du golf. Je vous présente ici deux exercices que vous pourrez pratiquer idéalement tous les deux jours.

Si vous le pouvez, vous faire évaluer pour mettre en place un programme spécifiquement adapté à vos besoins. Cela peut-être les rotations, les appuis, ou tout autre prérequis golfique.

De manière ponctuelle, s’offrir une thérapie manuelle. Une combinaison de traitement facial, dry needling ou ventouses réduira les rétractions et optimisera vos rotations.

En parler à votre enseignant qui pourra adapter votre swing à vos capacités.

P.S : Mettre ou prendre le sac de golf dans votre voiture demande aussi de faire une rotation. Soyez vigilant(e)s 🙂

Références :

  1. McCarroll, Retting AC, Shelbourne KD. Injury in the amateur golfer. Phys sport med . 1900 ;18 :122-26