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octobre 2020

douleurs aux épaules be athletik

Pourquoi a-t-on de plus en plus mal aux épaules ?

By | santé & bien-être | No Comments

Les douleurs aux épaules sont, avec les douleurs de dos, un mal typiquement dû à notre mode de vie sédentaire. Nous avons toutes et tous une manière différente de représenter cette douleur : «je sens comme un coup de poignard dans le bras », « j’arrive plus à lever mon bras », « dès que je porte quelque chose j’ai mal » ; pour autant elle reste dans tous les cas très invalidante.

Que ce soit dans la vie courante, ou dans l’activité sportive, les douleurs aux épaules sont parmi les plus handicapantes, et ce pour deux raisons principales :

  • les épaules sont sollicitées dans presque tous nos geste quotidiens, y compris pendant notre sommeil
  • une douleur à l’épaule se diffuse presque toujours en direction des cervicales et/ou des bras

Je vous propose de découvrir aujourd’hui pourquoi nos épaules nous font mal.

Mécanique de l’épaule

La mécanique de l’épaule est complexe et engage un grand nombre d’articulations et de muscles. Pour la décrire simplement, au niveau articulaire, entre la glène (omoplate) et la tête humérale, cela ressemble à une surface articulaire ronde sur une plate, qui bouge dans un cône de circumduction de 360 degrés.

Autre fait à noter, l’épaule est la seule articulation du corps à être en suspension. Le muscle sus-épineux a la charge de cette mission et toute tension à son niveau entrainera des conséquences dans la bonne fonction de l’épaule.

La posture, un équilibre instable

Au moment de notre naissance, nous activons naturellement nos muscles antérieurs (muscles de devant) pour nous placer en position fœtale. Puis, au fur et à mesure que nous grandissons, notre recherche de verticalité et de découverte du monde va nous pousser à activer notre musculature postérieure (muscles de derrière). Un ratio d’utilisation des muscles pour 2/3 antérieur et 1/3 postérieur se met alors en place pour garantir une posture et des mouvements équilibrés.

Pourtant cet équilibre est fragile. Pendant nos phases de croissance les os, qui ont une vitesse de développement plus grande que le système musculaire augmentent les contraintes en faveur des zones antérieures. Nous nous « enroulons » alors naturellement vers l’avant. Rappelez-vous les fameux « tiens-toi droit » ou « sors-tes épaules » que nos parents nous rabâchaient pendant l’adolescence !

Plus encore que la croissance, ce sont nos activités quotidiennes qui conditionnent cette posture « enroulée ». S’il fut une époque, celle des chasseurs cueilleurs, où nous étions toujours en mouvement, il faut bien avouer que nous passons aujourd’hui la plupart de notre temps assis (taper à l’ordinateur, utiliser son smartphone, manger, conduire …). Un phénomène qui s’accentue sans cesse et commence de plus en plus tôt.

Ainsi, ce changement de posture naturel et dû à la gravité, qui commence normalement vers nos 40 ans, se met désormais en place dès l’enfance durant les longues journées d’école.

Sédentarité, posture et douleurs aux épaules

Le problème principal d’une position antérieure répétitive est que notre cerveau finit par ne plus considérer d’autres types de mouvement. Il laisse alors les tissus se rétracter et réduire nos amplitudes articulaires entrainant un enroulement encore plus marqué. Un véritable cercle vicieux.

Mais que se passe-t-il concrètement quand les tissus se rétractent ? L’omoplate, par compensation, va « monter », et cette ascension marque le début de tous nos maux puisqu’elle va enclencher une compression du muscle sus épineux (1) et de son paquet vasculo nerveux. C’est à ce moment-là qu’apparaissent les projections douloureuses dans le bras, au niveau de la gouttière du biceps, dans le coude, ou même le poignet …

Une fatalité ?

A la lecture de cet article on pourrait presque se dire que les douleurs d’épaules sont inévitables, que tout n’est qu’une question de temps. Pourtant il est possible d’agir en amont, pour peu que l’on en prenne le temps. De même, si vous êtes blessé(e), sachez qu’une guérison sans intervention chirurgicale est dans la plupart des cas possible.

L’épaule est un de mes sujets favoris. J’ai eu l’occasion d’en soigner un grand nombre durant ma carrière, en tant que kiné, ou à Be Athletik.

Aujourd’hui je vous partage mes recommandations, issues de ces années d’expérience. Celles-ci sont valables tant en préventif qu’en curatif. Vous pourrez les aborder avec votre coach sportif/préparateur physique/kiné/ostéo :

  • Rééquilibrer la posture
  • Relâcher le système tissulaire antérieur
  • Décontracturer le système postérieur
  • Redonner des possibilités de glissement à l’omoplate
  • Activer la motricité de l’omoplate dans une position de stabilité
  • Augmenter progressivement les bras de leviers et les capacités du système musculaire
  • Augmenter la motricité et la vitesse de réalisation

En espérant avoir pu vous éclairer sur ce phénomène très courant… je suis à votre disposition pour toutes questions en commentaire 😊

Références :

  1. Subacromial Impingement Syndrome: The Effect of Changing Posture on Shoulder Range of Movement Jeremy S. Lewis, PT, PhD1 Christine Wright, BSc (Hons) 2 Ann Green, MSc
take-away golf article be athletik

Take-Away : je vois mon club à l’intérieur

By | Golf | No Comments

Le take-away est la première phase de mouvement du swing après la position d’adresse.  C’est une phase critique car toute erreur dans ce laps de temps va engendrer des compensations dans le reste du swing. Le problème des compensations, c’est qu’elles compliquent les corrections, ou amènent à un risque de blessure élevé.

Pour mieux comprendre imaginez une fusée au décollage. Si elle n’est pas parfaitement orientée au moment de la mise à feu, vous obtiendrez au mieux une erreur de trajectoire … au pire un crash.

Les analyses de take-away, faites avec des technologies comme la 3D, montrent d’ailleurs bien que le reste du swing est conditionné par cette phase. Comme le dirait Philippe Allain qui a coaché quinze ans sur l’European Tour : « Le take-away c’est un peu comme l’ADN du joueur ».

Décomposer le take-away

Durant cette phase le cerveau va devoir initier le mouvement et déterminer la manière la plus efficace et sécuritaire de le réaliser. Pour cela il va se servir des parties du corps les plus proches du sol comme d’un appui pour être mis en tension de manière stable. Puis il va faire de son mieux pour trouver la meilleure position d’équilibre dans le déséquilibre qu’est le mouvement. Voyons cela plus en détails :

  • Le sol est une zone de stabilité. Le cerveau va se servir du sol grâce aux appuis plantaires.
  • La première phase de mouvement va se faire dans le sens de la motricité des jambes, donc des fessiers vers le pied.
  • Le cerveau va utiliser les rotations disponibles sur chaque zone articulaire (hanche, genou, cheville). Il va à cet effet chercher à utiliser l’axe de puissance du membre inférieur en l’alignement 2ème orteil, milieu du genou et milieu des hanches.
  • Pour les segments du dessus, les fessiers vont en parallèle engager le caisson abdominal par contraction réciproque. Le thorax (zone mobile de rotation) va alors prendre appui sur le caisson pour tourner et créer un placement correct du club dans le take-away.

Oui, mais je vois partir mon club à l’intérieur

Saviez-vous que votre regard influence votre mouvement ?

Lorsque vous regardez la face de votre club votre corps est influencé par la direction prise par vos yeux. Or ceux-ci vont automatiquement vers l’intérieur.  Vous allez donc inconsciemment entrainer votre club vers l’intérieur.

Pour percevoir cette influence, faites un exercice simple : tournez votre tête à droite. Une fois arrivé(e) en butée utilisez votre regard pour prolonger le mouvement. En regardant à droite vous allez gagner quelques degrés. Fascinant non ?

Nous reviendrons sur l’influence des yeux dans le swing dans un prochain article qui n’en finira pas de vous surprendre. Pour être sur(e) de recevoir tous nos articles, inscrivez-vous à notre NewsLetter.

Comment éviter que le club parte à l’intérieur

Un premier exercice consiste à fermer les yeux dans le take-away et à s’arrêter à mi-downswing. Une fois à l’arrêt vous pouvez vérifier le positionnement de votre club en tournant doucement la tête. Cet exercice vous aidera à valider l’influence de vos yeux dans la trajectoire intérieure de votre club. Répétez l’exercice autant que nécessaire pour l’automatiser avant de passer au backswing entier.

Le deuxième exercice est tout aussi simple. Il vous suffit de garder les yeux sur la balle et oublier votre club pour créer automatiquement une mise en tension sur le côté du backswing. Ceci vous permettra de stabiliser la montée en appui sur la jambe droite (ou gauche).

Pour celles et ceux qui voudraient vérifier s’ils montent encore en-dedans, il vous suffit de vous filmer. Pour cela placez votre téléphone portable dans le sens du jeu avec le centre de l’écran au niveau des mains. Visionnez la vidéo jusqu’à mi-backswing pour observer où se place votre club.

A retenir …

  • Le take-away est une phase majeure de votre swing
  • N’engagez pas vos yeux dans le sens du backswing car vous perdrez le contrôle de la rotation vers l’intérieur
  • Faites confiance à votre corps et décuplez vos sensations ! 
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Stabiliser ses appuis au golf

By | Golf | No Comments

Stabiliser ses appuis au golf, un sujet inévitable sur lequel chacun détient SA vérité.

Ce que je vous propose aujourd’hui c’est de découvrir ce qui se cache derrière ce concept, pour mieux le comprendre et trouver VOTRE vérité. Alors attachez votre ceinture c’est parti.

Les signes qui ne trompent pas

Commençons par le commencement. Comment faites-vous pour savoir si vos appuis mériteraient d’être améliorés ? Plusieurs signes ne trompent pas :

  • Glisser en montant au backswing
  • Avoir une sensation de déséquilibre arrière
  • Avoir la sensation de tomber sur la balle à la redescente
  • Finir en glissant autour du pied gauche (si vous êtes droitier/ère, l’inverse si vous êtes gaucher/ère) et face au jeu

Si vous expérimentez un seul de ces symptômes, vous savez que vous avez une perte d’ancrage au sol, aussi appelée perte d’appuis. Le point positif c’est que vous aurez une belle note artistique, le point négatif, c’est que la trajectoire de la balle sera plutôt aléatoire !

Pas de rotation, pas d’appuis stables !

Pouvoir tourner sa jambe autour de son pied en appui au sol est la condition la plus importante pour éviter de se « balader » pendant le swing.  Je vous propose un petit test simple : un pied au sol, jambe tendue ; l’autre en demi pointe pour maintenir l’équilibre. Faites une rotation dans le sens du backswing et gardez le pied au sol avec la jambe en extension. Puis changez de jambe.

Si vous avez 45 degrés ou plus félicitations, votre rotation est bonne. Si votre rotation est inférieure à 45° vous allez avoir des complications dans le maintien de vos appuis.

Mais rassurez-vous des solutions existent et nous allons les détailler.

Activez votre capacité à sentir le sol

La sensation du sol est la première information que reçoit votre cerveau par l’intermédiaire de votre voute plantaire et de ses millions de capteurs. Plus vous êtes capable d’en activer, plus vous pourrez engager vos muscles pour stabiliser vos appuis.

Éveiller vos capteurs est très simple, il vous suffit de poser une balle de golf au sol et de rouler doucement votre pied dessus. Au début cela peut paraître inconfortable, mais votre pied s’assouplira très vite. Faites cela 3 min par pied avant chaque départ et si possible le matin.

Augmentez la force de vos jambes

Une fois que vos pieds sont en éveil, vous avez besoin de muscles au-dessus d’eux pour stabiliser la position au moment venu. Quelques exercices simples pratiqués de façon régulière vous permettront d’entretenir, voire de développer la masse musculaire des jambes, et surtout de toute la chaine d’appui.

Un exercice simple tel que le squat suffit.

Descendez doucement, assurez-vous que votre genou ne dépasse pas votre pied et qu’il reste aligné avec votre deuxième orteil. Maintenez la position 6 secondes et remontez.

Coordonnez le tout

Maintenant que toutes les fonctions sont existantes et actives, il ne vous reste plus qu’à entrainer votre chef d’orchestre, le cerveau. C’est grâce à lui que vous pouvez obtenir rapidement l’information sensorielle captée par le pied, et la transformer en activation musculaire au moment approprié.

Un exercice simple consiste à faire des petits sauts latéraux le plus rapidement possible. Lancez un chrono de 10 secondes et battez vos records !

L’ancrage au sol, première qualité de votre swing

Il y a une bonne raison pour que stabiliser ses appuis soit un sujet majeur au golf. Le golf est tout simplement un « sport d’appui », donc ancré dans le sol. Cette vérité se vérifie tous les jours chez les différents pros que vous pouvez observer à la TV. Si les pros ont aussi recours à de nombreux outils technologiques tels que les plateformes de podométrie, pour un travail de précision adapté à leur carrière, les exercices que vous venez de découvrir suffiront à améliorer vos appuis.

Sinon vous pouvez toujours lester vos chaussures, mais je ne suis pas sûr que le green apprécie. 😉

Douleurs au golf, le dos

Douleurs au golf : “Mon golf m’a cassé le dos !”

By | Golf | No Comments

Les douleurs les plus fréquentes au golf sont les douleurs de dos, de coude, d’épaule, de poignet et de cheville. Chez les amateurs, parmi les douleurs de dos, les lombalgies ont le palmarès avec 53.2% chez l’homme et 44.6% chez la femme (1)

Pour autant, selon le site Lombalgie 90% des lombalgies guérissent sans avoir recours à un médecin. Un chiffre qui invite à réfléchir sur les actions que nous pouvons mettre en place au quotidien.

Mon golf m’a cassé le dos !

Tous les lundis ou presque je reçois l’appel d’un golfeur qui se plaint de s’être « cassé le dos au golf ce w-e » et à qui on a recommandé de venir me voir. Dans la majorité des cas une session suffit à débloquer la situation pour que le golfeur puisse repartir sans douleurs.

Le hic, c’est que bien que je sois toujours heureux de pouvoir aider quelqu’un à « se débloquer », ou à se séparer de douleurs il n’en reste pas moins que la meilleure action reste la prévention. Étudions cela ensemble.

Les quatre zones de la colonne vertébrale

Analysons rapidement la situation, nous, golfeurs/ses et êtres humains d’une manière générale, avons tous une colonne vertébrale. Selon Michael Boyle, coach sportif de renommée internationale, celle-ci se divise en quatre zones principales, dont les rôles sont répartis ainsi :

  • Les lombaires, une zone de stabilité, avec très peu de capacités de rotation. Elles sont ici pour donner de la puissance.
  • Le thorax, une zone de rotation, qui va créer notre plan de swing.
  • Les cervicales basses, une zone de stabilité, qui stabilise donc notre tête.
  • Les cervicales hautes, une zone de rotation. Elle permet la rotation de la tête et donc le maintien des yeux sur la balle.

Qu’est-ce que la rotation ?

La rotation peut être définie comme une amplitude de mouvement. Elle doit être maintenue à son maximum dans les zones du corps qui lui sont dédiées : le thorax, les cervicales hautes. Cette rotation a un rôle majeur dans la réalisation de votre swing et sa perte créée des fautes telles que :

  • La perte de posture (se redresser au sommet du backswing)
  • Le désarmement des poignets
  • La perte des angles au retour
  • Le sway
  • La perte de distance
  • Et le slide

Autrement dit, les pertes de rotation amènent à la plupart de nos fautes.

Rassurez-vous la perte de rotation est un problème qui concerne tous les golfeurs/ses que je rencontre, sans exception. Et cela s’explique par une raison très simple : nous ne l’entretenons presque jamais au quotidien.

Sauf accident, la blessure n’arrive jamais par hasard

Réfléchissez à vos actions de tous les jours. Vous êtes assis(e) la plupart du temps à exécuter des activités qui se trouvent DEVANT vous (ordi, TV, conduite …). Votre corps, à force de ne pas utiliser cette rotation va finir par se rétracter, et réduire votre amplitude rotatoire.

Lorsque vous arrivez au golf après un petit échauffement (ou pas) vous allez sur le trou no.1 et prenez votre drive. Vous tapez votre balle avec toute votre force et précision possibles et des rotations maximales qui ne sont plus disponibles !

L’objectif de votre cerveau est d’amener votre balle le plus près possible de votre objectif. Il demande alors à vos cervicales basses et à vos lombaires de prendre le relais.

Une fois ça passe, le plus souvent les muscles se mettent en protection et spasment pour éviter de vraies blessures. Mais au bout de plusieurs trous et la fatigue aidant, une ligne rouge peut-être franchie. Des douleurs bien connues comme le lumbago ou la hernie (le disque lombaire est essoré en rotation) peuvent apparaitre.

Que faire contre les douleurs de dos au golf ?

Vous échauffer ! S’échauffer est un excellent moyen de prévenir les douleurs au golf. Nous reviendrons d’ailleurs très prochainement avec un échauffement spécifique golf.

Faire des exercices quotidiens à base de rotations douces adaptées à la pratique du golf. Je vous présente ici deux exercices que vous pourrez pratiquer idéalement tous les deux jours.

Si vous le pouvez, vous faire évaluer pour mettre en place un programme spécifiquement adapté à vos besoins. Cela peut-être les rotations, les appuis, ou tout autre prérequis golfique.

De manière ponctuelle, s’offrir une thérapie manuelle. Une combinaison de traitement facial, dry needling ou ventouses réduira les rétractions et optimisera vos rotations.

En parler à votre enseignant qui pourra adapter votre swing à vos capacités.

P.S : Mettre ou prendre le sac de golf dans votre voiture demande aussi de faire une rotation. Soyez vigilant(e)s 🙂

Références :

  1. McCarroll, Retting AC, Shelbourne KD. Injury in the amateur golfer. Phys sport med . 1900 ;18 :122-26